La Salamandre est un lieu d’hébergement et de restauration mais pas que…Une partie associative et participative est en cours de développement afin de proposer des activités socio-culturelles sportives et éducatives au résidents et aux vacanciers.
Dans les années 60, La Maison Martell de Cognac loue le terrain à la famille Cazajous pour y développer une colonie de vacances, puis Mme Plantie rachète les bâtiments. Elle développe la colonie puis, n’ayant pas d’héritier, elle lègue le lieu à la ville de Cognac (sa ville natale) pour un franc symbolique en 1985.
La ville restructure alors une bonne partie des bâtiments et la colonie continue d’être un lieu d’accueil important de la vallée. Mais petit à petit, par manque de communication, la fréquentation décline, le déficit se creuse, l’éloignement et les normes toujours plus importantes ont finalement raison de la structure qui perd son habilitation d’établissement recevant du public (ERP) en 2015.
C'est alors que le toucan rencontre La Salamandre :
Philippe Coutant, écrivain philosophe et militant associatif à Nantes, adepte des jeux de mots, avait pris pour habitude de se faire appeler le Toucan.
Le 01 mars 2015, il décède subitement à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Âgé de 62 ans, il venait à peine de déposer son dossier de départ en retraite. Il n’en profitera pas !
Nous, ses enfants et sa famille, sommes forcément, très marqué par cet évènement. On se rend compte alors que la vie peut s’arrêter à tout moment, qu’elle est éphémère et qu’il est préférable de ne pas attendre pour essayer qu’elle soit belle et heureuse.
A cette période, nous enchainons les contrats de courtes durée et précaires. Moi, Victor, son fils, je recherche un poste d’éducateur territorial dans la filière sportive. Malgré de nombreux diplômes universitaires (Master 2 STAPS et Licence professionnelle « gestion et développement de services sportifs et de loisirs ») et jeunesse et sport (BE et DE roller, BP JEPS APT Option de Directeur de centre de loisirs et de vacances), une dizaine d’années d’expérience et des recherches au niveau national, aucune collectivité ne décide de m’embaucher.
Dans le deuxième livre de mon père “Gérer sa vie”, je suis marqué par un paragraphe sur la souffrance au travail. En fait je me rend compte que je souffre, que je ne suis pas heureux et que je suis en train d’attendre ou d’espérer une situation professionnelle qui ne s’offrira peut être jamais à moi…
Je décide alors, à 30 ans, qu’il est temps pour moi de ne plus subir cette situation, qu’il est temps de créer quelque chose par moi-même, peut être d’essayer de commencer à “gérer ma vie”.
Pourquoi ne pas faire ce que j’ai toujours eu envie de faire ? A savoir, créer une structure et un lieu de vie et d’échanges autour de l’éducation des enfants, du partage de savoirs et du bien être physique et mental. Cela serait-il si impossible ?
Je veux essayer, nous voulons essayer, avec mon frère (intermittent du spectacle, musicien et régisseur son) et ma compagne (enseignante d’espagnol), et en hommage à mon père, je propose de nommer le projet “Toucan”.
Je commence l’étude de faisabilité du projet, regarde quelques biens immobiliers à vendre, et cible le Val d’Azun comme zone géographique privilégiée d’implantation suite à un coup de cœur pour cette vallée lors de visites et séjours sur place.
Alors quand la mairie d’Arrens-Marsous me présente le centre de vacances de la Salamandre, en précisant que le site était en activité jusqu’en juin 2015 et qu’elle cherche à maintenir cette activité sur son territoire, je me dis que ce serait le lieu idéal pour réaliser le projet du Toucan…
Quand le Toucan rencontre La Salamandre…
Le reste de l’histoire s’écrira-t-il avec vous ?
La Salamandre mais pourquoi ?
La salamandre est un amphibien très légendaire auquel on prêtait des vertus de résistance au feu au Moyen Age. En effet, les salamandres hibernaient souvent dans des souches d’arbres, lorsque ceux-ci étaient débitées pour servir de bois de chauffage ou de cuisine, les salamandres réveillées par la chaleur, jaillissaient du feu. Protégées quelques instants par la couche humide de sa peau, elle ne s’enflammaient pas…
La salamandre va ensuite connaître un succès sans précédent sous François Ier, qui l’adopte comme emblème. François 1er natif de Cognac en 1494, va notamment en orner abondamment les murs du Château de Chambord. C’est donc aussi un des emblèmes de la ville de Cognac dont le centre des congrès porte le nom de La Salamandre…